« EN AFRIQUE SUB-SAHARIENNE, des Centaines de Milliers d'Enfants Malades du Cœur, ne peuvent accéder à une Chirurgie à Cœur Ouvert et verront leur condition physique se détériorer jusqu' à une mort prématurée ».
1. AAbidjan s'est tenu du 8 au 10 Mai 2019le Premier Congrès International de la Société Ivoirienne des chirurgiens thoraciques et cardio-vasculaires(SICTCV) avec la participation de chirurgiens-chefs d'équipe »venant d'Afrique de l'Ouest , d'Afrique Centrale.
Ce Premier Congrès international avait pour thème principal : « Chirurgie thoracique et cardiovasculaire en Côte d'Ivoire de 1977 à 2018 : Avancées et Perspectives ».Ce congrès avait pour but capital de partager l'expérience ivoiriennede 40ans avec les chirurgiens d'Afrique-Chefs d'équipe chirurgicale.
de réfléchir à l'amélioration des prestations en chirurgie thoracique et en chirurgie cardiaque à cœur ouvert etde construire un partenariat Sud-Sud entre chirurgiens africains thoraciques et cardio-vasculaires. Une table ronde a été organisée le Vendredi 10 Mai 2019 autour du sujet : « Chirurgie cardiaque à cœur ouvert en Afrique Sub-Saharienne: Situations et Difficultés actuelles dans nos pays respectifs, Solutions et Recommandations ». La mission première de cette table ronde était de débattre de l'accessibilité de la chirurgie cardiaque à cœur ouvert en Afrique Sub-saharienne, et d'envisager des recommandations à l'endroit desgouvernements et décideurs des politiques de santépour un développement et une durabilitéde cette chirurgie à cœur ouvert dans nos pays africains au sud du Sahara.
Participants : Chirurgiens, Cardiologues, Biologistes, Anesthésistes-Réanimateurs etAdministrateurs
2. Ainsi successivement,
Le Professeur Agrégé Khaled Ould Boye de Mauritanie, Chirurgien CardioVasculaire,Vice-Président de la Société mauritanienne de Cardiologie,chef de Service de Chirurgie cardio-vasculaire au centre national de Cardiologie a exposé l'histoire de la chirurgie cardiaque dans son pays, son déroulement actuel et les bons résultats obtenus après intervention chirurgicale des premiers patients mauritaniens entre 2012 -2019 .Il a évoqué les difficultés rencontrées à savoir:
-L'accès difficile des patientsà la Chirurgie Cardiaque à cœur ouvert devant l'absence de couverture médicale universelle ;
-Le coût financierélevé et hors de portée d'un grand nombre de patients demandeurs d'une chirurgie à cœur ouvert ;
-Les contraintes tenant à l'approvisionnement en consommables essentiels.
Le Professeur Mouhamadou Ndiaye du Sénégal, Chirurgien Thoracique et Cardio-Vasculaire, Promoteur de la chirurgie thoracique et cardio-vasculaire au Sénégal, Chef de service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire à l'Hôpital FAANde Dakar a souligné les difficultés audéveloppement de la Chirurgie Cardiaque à cœur ouvert au Sénégal qui sont les suivantes :
-Le déficit en personnel qualifié et en infrastructures ;
-L'obtention des consommables et le coût excessif de cette chirurgie au Sénégal . Cependant, le ProfesseurNdiaye a précisé que des acquis existent dans son paysen termes d'infrastructures dont : une unité de chirurgie cardiaque pour adultes, un centre de cardio- pédiatrieet une unité de recherche et de formation avec une animalerie.Il a noté l'importance du financement de la chirurgie cardiaque à cœur ouvert par nos étatspour une durabilité de cette pratique. Il a mentionné l'existenced'une subvention fléchée du gouvernement sénégalais pour soutenir cette activité.En termes de solutions, il a proposé ce qui suit :
- la possibilité de confectionner et d'acquérir des Kits pour la chirurgie cardiaque à cœur ouvert ;
-l'organisation de marchés groupés d'approvisionnement collectif en consommables pour la chirurgie à cœur ouvertpar identification annuelle des besoins de chaque pays au sud du Sahara ;
-la nécessité d'établir des tarifs forfaitaires d'interventions chirurgicales à cœur ouvert.
Le DrReddyAtipo –Galloye Reddydu Congo-Brazzaville,Chirurgien Cardio-Vasculaire,Chef de l'Unité de Chirurgie Cardio-vasculaire au CHU de Brazzaville,a souligné les défis en termes de :
- Formation de personnel qualifié ; il s'agit notamment de chirurgiens, de perfusionistes, d'instrumentistes, d'anesthésistes
- réanimateurs, de kinésithérapeutes et d'innalhothérapeutes ;
- Difficultés d'obtention des consommables. En guise derecommandations, il a prôné l'instauration d'une« Union Africaine de la Chirurgie Cardiaque à Cœur Ouvert » et d'une coopération interafricaine Sud-Sud.
La mise en route de ces recommandations pourraitselon luipermettre de satisfaire les besoins actuels en Chirurgie Cardiaque à Cœur ouvert au Congo-Brazzaville en soulignantenfin que 600 malades sont actuellement sur saliste d'attente.
Le Dr SawadogoAdama du Burkina-Faso chirurgien cardiovasculaire ; il représentait le Professeur Gilbert Bonkoungou,Chef de l'Unité de Chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU de Tingandogo,Ouagadougou ;
il a relevéles efforts du gouvernement de son pays en faveur de la Chirurgie cardiaque à cœur ouvert dont le premier cas effectué avec
succès il y a 2 semaines .Il a à cet effet souligné la construction en cours d'unnouvel hôpital qui abriteraun service de chirurgie cardiaque à cœur ouvert. Outre l'importance de personnel spécialisé, ila aussi mis l'accent sur le défi du financement de la chirurgie cardiaque à cœur ouvert et de la nécessité d'une coopération interafricaine etd'un soutien politique pour un développement durable de cette discipline en Afrique Sub-Saharienne.
Le Professeur MohamedLY, Chirurgien Cardiaque Pédiatrique, Franco- mauritanien, Président-Fondateur de l'Association Française du Cœur pour l'Afrique de l'Ouest a insisté sur le bien-fondéde Centres d'Excellence pour une meilleure mutualisation des ressources humaines et financières etun développement plus efficace et plus rapide de la chirurgie cardiaque en Afrique SubSaharienne.
Le Professeur RémiSéka, Directeur Général de l'Institut de Cardiologie d'Abidjan, a fortement recommandé l'institution d'une commande globale aux centrales d'achat prenant en compte les besoins en consommables de tous les services de chirurgie cardiaque à cœur ouvert qui le veulent ; ce qui réduirait les coûts de revient des consommables en chirurgie cardiaque en Afrique SubSaharienne.
Le Dr Wilfried Gandji, Chirurgien thoracique et cardiovasculairedu Benin, Chef de l'Unité de chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU de Cotonou, a insisté sur l'importance de garantirl'accessibilité et la durabilité de la chirurgie cardiaque à cœur ouverten s'appuyant sur3 priorités majeures :
- La formation du personnelmédical et paramédical ;- La construction d'Infrastructures adéquates ;- Le financement.
Il a réaffirmé l'obligation des sociétés savantes africainesde Chirurgie thoracique et cardiovasculaire de militer pour une solidarité africaine autour du développement de la chirurgie cardiaque à cœur ouvert en Afrique SubSaharienne.
Enfin, le Professeur Koffi HervéYangni-Angaté, Chirurgien thoracique et cardio-vasculaire,Président de la Société ivoirienne des Chirurgiens thoraciques et cardio-vasculaires,et Chef de Service des maladies cardiovasculaires et thoraciques au CHU de Bouaké ,Cote d'Ivoire a mis en exergue la similitude des problèmes rencontrés à l'exercice de la chirurgie cardiaque à cœur ouvert en Afrique Sub-Saharienne et l'urgence de recommandations à adresser à tous les décideurs politiques des différents pays d'Afrique Sub-Saharienne.
3. Avant de mentionner des recommandations, l'ensemble des participants a relevé les faits suivants :
- Les maladies cardio-vasculaires(MCV) sont la première cause de mortalité dans le monde: il meurt chaque année plus de personnes en raison de maladies cardio-vasculaires que de toute autre cause.
-On estime à 17,7 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires, soit 31% de la mortalité mondiale totale.
-Plus des trois quarts des décès par maladie cardiovasculaire dans le monde surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire incluant les pays de l'Afrique Sub-Saharienne.
-La prévalence des maladies cardiaques rhumatismales la plus élevée dans le mondese retrouve en Afrique Sub-Saharienne chez l'enfant âgé de 5 à 14 ansà hauteur de 5.7 pour 1000 ; il existe 2 millions d'enfants atteints de maladie valvulaire rhumatismale dans le monde dont 1 million en Afrique SubSaharienne.
-On dénombre 200 000 à470 000 nouveaux cas de maladies cardiaques rhumatismales par année. Chez l'enfant, malade du cœur en Afrique SubSaharienne, la maladie cardiaque rhumatismale est la première cause de décès durant les 10 premières années de vie avec une mortalité de 12.5% à 20% ; parmi les décédés, nombreux auraient pu être sauvés s'il y avait un accès facileà une chirurgie à cœur ouvert ; parmi les survivants, des centaines de milliersne peuvent accéder à une chirurgie à cœur ouvert et verront leur condition physique se détériorer jusqu' à une mort prématurée.
- Plus 1.5 millions d'Operations à cœur ouvert sont effectuées chaque année dans le monde par plus de 6000 chirurgiens ; à l'inverse, en Afrique subsaharienne peu de patients ont accès à la chirurgie cardiaque à cœur ouvert.
- Il y a 1222 opérations à cœur ouvert par million d'habitants en Amérique du Nord, contre 18parmillion d'habitants en Afrique. En d'autres termes, on note un centre ou unité pour 120 000 personnes aux USA contre seulement 1 centre ou unité pour 33 millions de personnes en Afrique ; ce qui est nettement insuffisant.
-A ce jour, il y a peu de centre ou unité pour chirurgie cardiaque à cœur ouvert dans les pays en Afrique sub-saharienne ou l'on note3000-5000 nouveaux patients parannée et par paysjusticiables d'une chirurgie cardiaque à cœur ouvert.
- Les plus touchés par la maladie cardiovasculaire sont ceux les plus pauvres des pays à revenu faible ou intermédiaire. Les habitants de ces pays ne peuvent souvent pas bénéficier des programmes intégrés de soins de santé primaires pour la détection précoce et le traitement des personnes à risque par rapport aux habitants des pays à revenu élevé.
- Les maladies cardiovasculaires et d'autres maladies non transmissibles contribuent à la pauvreté des ménages du fait des dépenses de santé catastrophiques et du niveau élevé des paiements directs auxquels ceux-ci doivent faire face.
- Au niveau macroéconomique, les MCVagissent négativement sur les économies des pays à revenu faible ou intermédiaire. « Elles réduiraient le produit intérieur brut (PIB) de ces pays qui connaissent une croissance économique rapide de 1 à 5 % car beaucoup de personnes meurent prématurément », indique l'OMS dans un aide-mémoire dédié aux maladies cardiovasculaires, daté de septembre 2011.
- La perte économique totale due aux MCV dans les pays à bas ou moyens revenus comme ceux en Afrique Sub-Sahariennea été estiméeà3.7 trillion de dollars américainsentre2011 et 2015, représentant approximativement la moitié de la charge économique des maladies non transmissibles and 2% du PIBdans les pays à faibles et moyens revenus .
-la perteéconomique nationaleou régionale due aux MCV en Afrique subsaharienne estimée à 9 billions de dollars américains.
4 .A la suite des faits ci-dessus indiqués, les recommandations suivantes ont été faites :
RECOMMANDATIONSA L'ENDROIT DES GOUVERNEMENTS
A .CONCERNANTLESRESSOURCES HUMAINES
- Favoriser le recrutement d'au moins 2 chirurgiens, 4 médecins anesthésistes-réanimateurs, 2 infirmiers -anesthésistes, 2 perfusionnistes, 1 kinésithérapeute, 1 inhalothérapeutepar Centre de chirurgie cardiaque à cœur ouvert.
B.CONCERNANT LES CONSOMMABLES, MEDICAMENTSETEQUIPEMENTS MEDICAUX
- Autoriserl'octroi des « Kits » pour chirurgie cardiaque à cœur ouvert ; - Permettre l'approvisionnement en consommables et médicaments par des centrales d'achatsou industries spécialisées ; - Favoriser les achats groupés de touslesconsommables et médicaments exprimés par les centres de chirurgie à cœur ouvert en Afrique SubSaharienne ;
- Accorder la détaxe sur tous les consommables, médicaments, équipements d'imagerie médicale et équipements biomédicaux dans les pays où celle-ci n'existe pas.
C. CONCERNANT LES INFRASTRUCTURES
- Construire au moins 1 Centre de chirurgie cardiaque à cœur ouvertpar Pays en Afrique Sub-Saharienne ; - Ce centre devra comprendre au moins :.Une unité de consultations externes ;.UneUnité de Cardiologie d'au moins 30 lits ;.Une Unité de soins intensifs (USI) médicaux et chirurgicaux d'au moins10 lits ;.Une Unité de 15 lits d'hospitalisation en chirurgie ;
. Une unité d'Imagerie médicale avec une salle d'hémodynamiecardiaque complète, etdeux salles d'échocardiographie-doppler ;
.Une Unité de biologie et une unité de pharmacie ;.Un Bloc opératoire avec au moins deux salles d'interventionschirurgicales et deux machines « Cœur-Poumons » artificielles.
D. CONCERNANT LE FINANCEMENT
- Obtenir la couverture maladie universelle pour tous les patients candidats à une chirurgie à cœur ouvert, et prioritairement aux enfants de 0 à 15 ans ; - Bénéficier de2% des montants financiersrelevant de la responsabilité sociétale des entreprises ou industries installées dans nos Pays ;
-Dédier 0.1 % du budget national de chaque Etatau développement, aufonctionnement et à la pratique sans discontinuité de la chirurgie cardiaque à cœur ouvert ;
- Favoriser la réalisation d'au moins 200 interventions chirurgicales à cœur ouvert par Centre et par Pays ; - Elaborer des propositions de lois et de décrets visant àrégulerl'exercice des activités en chirurgie cardiaque à cœur ouvert et à en assurer l'autonomie financière. -
NOUS, CHIRURGIENSTHORACIQUES ET CARDIO –VASCULAIRES, DÉCIDONS DE:
- Mutualiser nos compétences et expertises ; - Créer dans nos différents pays des Diplômes d'Etude Spécialisées de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire et des Masters en circulation extracorporelle ; - Créerune Animalerie et des Unités de Simulation et d'Apprentissage aux procédures chirurgicalespar Centre et par Pays ; - Créer une Unité de Recherche en « Santé cardio-vasculaire » par Centre et par Pays ; - Développer et renforcer la coopération Sud-Sud à travers l'Association Africaine des Chirurgiens Thoraciques et Cardio-Vasculaires ; - Mettre en place une Société savantede chirurgie thoracique et cardiovasculaire dans chacun de nos Pays ;- Organiser des réunionsannuelles d'échanges de nos expériences et recherches respectives ;- Confectionnerun Registre commun de collecte des données de nos patients opérés ;- Installerune Commission de Suivi et d'Evaluation du développement de la chirurgie cardiaque à cœur ouvert dans nos Pays.
NOUS, CHIRURGIENSTHORACIQUES ET CARDIO –VASCULAIRES,ENCOURAGEONS:
-Les Banques de Développement en Afrique, les Industries pharmaceutiques, biomédicales ou d'équipements médicaux et d'Imagerie médicale, les Donateurs, les Fondations locales ou internationales, les
Organisations Humanitairesà participer au développement de la chirurgie cardiaque à cœur ouvert en Afrique Sub-Saharienne ;
-Les Campagnes de levée de Fonds aux bénéfices de la chirurgie cardiaque à cœur ouvert et de la Recherche ;
-La Création de Centres d'Excellence de Chirurgie cardiaque à cœur ouvert selon les normes internationales.
NOUS, CHIRURGIENSTHORACIQUES ET CARDIO-VASCULAIRESAFFIRMONS QUE, PAR LE DEVELOPPEMENT DE LA CHIRURGIE CARDIAQUE A CŒUR OUVERT EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE, NOUS AURONS UN IMPACT SOCIAL PAR NOTRE CONTRIBUTION A:
-L'atteinte de l'Objectif 3 de l'Agenda 2063 de la Commission del'Union Africaineetdes Objectifs de Développement Durable des Nations Unis à travers notre participation à :
a .La baisse d'au moins 25% de la mortalité néo-natale et infantile avant 5ans
b. L'amélioration de l'accessibilité des populations rurales et urbaines à la chirurgie cardiaque à cœur ouvert d'au moins 30%
NOUS, CHIRURGIENSTHORACIQUES ET CARDIO-VASCULAIRESAFFIRMONS QUE, PAR LE DEVELOPPEMENT DE LA CHIRURGIE CARDIAQUE A CŒUR OUVERT EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE ,NOUSCONTRIBUERONSA:
- Réduire d'au moins du quart le lourd fardeau financier des nombreuses évacuationssanitaires pour une chirurgie à cœur ouvert en sachant que le cout d'une intervention chirurgicale à cœur ouvert dans les pays développés peut osciller entre 20 000 et 40 000 Euros ;
- Réduire d'au moins 75%le nombre d'évacuations sanitaires à l'étranger pour une chirurgie cardiaque à cœur ouvert soulageant ainsi les fortes tensions de trésorerie que connaissent nos Etats en Afrique Sub-Saharienne.
Ont signé les Chirurgiens Thoraciques etCardio-Vasculaires et Cardiologuessuivants :
Vue Générale des Panélistes, Chirurgiens Thoraciques et Cardio-Vasculaires Africains invités
- ProfesseurKoffiHervé Yangni-Angaté(Côte d'Ivoire)
-ProfesseurYvesTanauh (Côte d'Ivoire)
-ProfesseurMouhamadouNdiaye (Sénégal
- ProfesseurAgrégé Khaled Ould Boye (Mauritanie)
-DrReddyAtipo–Galloye (Congo- Brazzaville)
-DrAdamaSawadogo(Burkina- Faso)
-DrWilfriedGandji Wilfried(Bénin)
-ProfesseurGilbert Bonkoungou(Burkina-Faso)
- ProfesseurBernadette NGO NONGA (Cameroun)
- ProfesseurFlavien Kendja (Cote d'Ivoire)
- Professeur AgrégéBlaise Demine(Côte d'Ivoire)
- Professeur AgrégéAiméKirioua-Kaménan (Côte d'Ivoire)
- DrRaphael OuédéRaphael (Côte d'Ivoire)
- DrAmbroiseGnaba(Cote d'Ivoire
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